Aux États-Unis, le «Black Friday» suit le jeudi du «Thanksgiving» (3e jeudi de novembre), fête traditionnelle célébrant les récoltes. Importé en Suisse il y a quelques années, le «Black Friday» ne s’inscrit dans aucune tradition locale. C’est une simple opération mercantile, destinée à augmenter la fréquentation et les achats dans les magasins, à travers des offres de rabais souvent importantes. Cette opération commerciale est une incitation à l’hyperconsommation que nous jugeons inadaptée à une époque où le développement durable, l’éthique et la «consommation raisonnée» constituent des priorités sociétales majeures.
En Suisse, 1,3 million de personnes, dont 133’000 enfants, sont en situation de pauvreté ou vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté (source: Caritas). La crise du coronavirus a aggravé encore la situation et l’a mise en évidence. Nous estimons qu’il est utile et nécessaire de sensibiliser et mobiliser les consommatrices, consommateurs et citoyennes et citoyens dans la lutte contre la pauvreté. Depuis 2018, nous menons chaque année une opération intitulée «Fair Friday» en nous associant à Caritas et à son combat quotidien pour aider les personnes en situation de précarité. Une part croissante de la population ne parvient plus à couvrir ses besoins vitaux par ses propres moyens, faute d’emploi ou d’un salaire suffisant. De plus, la pauvreté induit une exclusion de la vie sociale. Condition indispensable pour obtenir ou conserver un travail, la formation n’est pourtant pas accessible à tous.
C’est pourquoi l’argent collecté par «Fair Friday» est principalement destiné à permettre à des personnes en situation de pauvreté, en Suisse, de suivre des programmes de formation et d’insertion professionnelle organisés par le réseau Caritas, dont Caritas Fribourg, Caritas Genève, Caritas Jura, Caritas Neuchâtel, Caritas Valais et Caritas Vaud.
Cette initiative est coordonnée par Payot SA.